Au Venezuela, l’opposition dénonce « l’installation d’une dictature »

L’Assemblée constituante investie vendredi à Caracas doit commencer ses travaux samedi. L’opposition qui a boycotté son élection conteste sa légitimité.

 

Célébration dans le centre-ville, manifs et lacrymogènes dans les quartiers est. Vendredi 4 août, Caracas était plus divisée que jamais. A l’heure où les membres de l’Assemblée constituante nouvellement élus, rose rouge au poing, pénétraient dans le salon Elliptique du palais fédéral législatif, dans le quartier est de Chacao, les manifestants dénonçaient le caractère frauduleux de la nouvelle institution et « l’instauration d’une dictature ». En début de soirée, l’opposition faisait état de plusieurs blessés, victimes pour certains de balles en caoutchouc tirées au visage.

Le Venezuela compte donc désormais deux assemblées : l’Assemblée nationale constituante (ANC) et l’Assemblée nationale (AN) tout court. La première a pris ses fonctions vendredi à Caracas, dans un climat tendu. Sa légitimité est contestée par l’opposition, qui a boycotté le scrutin, et par la procureure de la République, qui en a demandé l’annulation. De Washington au Vatican, en passant par tous les grands pays d’Amérique latine, une bonne partie de la communauté internationale refuse également de reconnaître l’ANC et ses 545 membres.

La cérémonie d’investiture a eu lieu dans le bâtiment officiel qui abrite également l’hémicycle ou siège l’Assemblée nationale. L’opposition, qui y est majoritaire depuis début 2016, s’est fixé comme objectif d’obtenir le départ du président Nicolas Maduro. La Cour suprême, acquise au gouvernement, a privé l’Assemblée nationale contestataire de tout pouvoir. L’ANC va-t-elle la balayer définitivement et mettre en prison les députés les plus radicaux ? C’est la crainte de l’opposition. Et l’objectif avoué de chavistes haut placés.

DEPLACE DU MONDE

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